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Les associations en souffrance face au Covid19

Stanley Rodriguez a lancé l’association Estacion Las Tortugas en 2000. Elle se situe sur la côte Caraibe au sud de la réserve Pacuare et dispose de 3 kilomètres de littoral. Chaque année, cette plage accueille de mars à juillet la ponte des tortues luth, et de juillet à octobre la ponte des tortues vertes.

L’association est née de la volonté de Stanley de protéger les tortues et de créer des emplois dans la zone. « Ici, sur la côte Caraibe, excepté la pêche il n’y a pas de travail, explique-t-il. Le narcotrafic est donc important et certaines personnes profitent des tortues venant pondre pour voler leurs œufs ou tout simplement pour les tuer (tortues vertes) ». En effet, les Ticos ont toujours culturellement bu des œufs de tortue. Et ils continuent toujours un peu même si c’est désormais interdit. Tout comme la chasse des tortues vertes. Seulement, avec un prix oscillant entre 200 et 300 dollars la tortue, cela devient une source de revenu facile pour les individus peu scrupuleux du respect de la nature.

Face à cette situation, Stanley a donc créé cette association aux abords de la réserva Pacuare, pour créer une zone tampon entre la réserve et les voleurs. Mais comme des tortues luth et tortues vertes pondent également sur ses plages, il a mis en place un système de patrouille. Ainsi, il limite la présence des voleurs dans la zone, et récupère les œufs pour les mettre en sécurité dans un vivarium. Naturellement, une fois l’heure de l’éclosion atteinte, les petites tortues sont relâchées au bord de l’océan. Il précise que « cette année, les chiffres de la ponte ont été moins bons, mais les naissances ont elles, bien augmenté ».

Seulement, Stanley est confronté à un autre problème, bien plus grave, le Covid19, et avec lui l’arrêt de l’arrivée régulière de volontaires, nationaux mais surtout étrangers. Normalement, 30 employés travaillent sur le projet. Ils ne sont plus que 22 désormais et ne sont pas payés depuis le mois de mars, qui a marqué la fermeture du pays. L’association n’est pas à but lucratif mais a absolument besoin de rentrées pour assurer son fonctionnement. Et les rares touristes et volontaires représentent la principale source de revenu.

Depuis le début de la crise, l’Etat costaricien n’a pas du tout aidé les associations et les requêtes sont très longues à porter. Cette absence de revenu lui a imposé de rapatrier toute sa famille de San Jose, car il ne peut malheureusement plus payer ses factures d’électricité et eau. Ses enfants l’aident désormais sur place. L’association aide également la communauté locale en réparant des machines dans les villages ou hameau environnants. Seulement, le matériel vient aussi à manquer.

Heureusement, il peut compter sur le soutien d’Ecoteach, l’agence américaine qui envoie des volontaires américains et lui assure en général ses revenus. « Malgré la crise, ils ont essayé de nous soutenir en nous subventionnant et en appuyant les guides locaux ». Swiss Tropical a décidé de s’associer également à cette bonne cause en distribuant des sacs alimentaires à la famille de Stanley mais aussi aux employés.

En espérant que les frontières ouvrent rapidement et que l’association pourra à nouveau accueillir des volontaires (pas plus de 10 car Stanley privilégie l’efficacité et le contact à la rentabilité). Nous espérons aussi que les touristes seront nombreux à visiter cette association qui mérite tout notre soutien dans noble cause.

 

Vous pouvez les soutenir financièrement ou en tant que volontaire en contactant directement notre agence, info@swisstropical.ch

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